LE SYNDROME POST TRAUMATIQUE (PST), UN TROUBLE INSIDIEUX

Le Stress Post Traumatique (SPT) est un trouble psychique survenant après la confrontation à une situation traumatique, de façon brutale et inattendue.

  • Confrontation brutale. Souvent lié à l’effet de surprise et de symptômes à retardement, le SPT résulte aussi de visions et de faits insupportable que la mémoire n’arrive plus à gérer.
  • Des symptômes à retardement

Il peut s’écouler plusieurs semaines voire plusieurs années avant que les symptômes n’apparaissent. Le fait générateur demeure dans la mémoire, même de façon  inconsciente.

L’impact psychique évolue insidieusement et se manifeste souvent par un fait déclencheur.

  • Depuis quant le SPT est-il identifié ?

Les médecins militaires se sont interrogés dès les guerres napoléonniennes sur l’état psychiques des soldats. La symptomatologie a été ensuite identifiée par Oppenheimn -neurologue allemand- chez les victimes d’accidents ferrovières. La guerre du Vietnam a impliqué de jeunes hommes ayant eu besoin d’être pris en charge avec des conséquences graves et durables.

Le SPT est mis en avant depuis plusieurs années au fil des attentats, d’actes violents, catastrophes et épidémies.

  • Quel sont les symptômes ?

– L’intrusion, soient des souvenirs pénibles et envahissants qui se manifestent sous forme de flash-back, de visualisations ou de cauchemars.

-L’évitement est le fait de mettre en place des stratégies pour ne pas revivre l’évènement traumatique comme refuser d’aller dans certain lieu, éviter des rencontres, fuir les conversations.

-L’hypervigilance qui se manifeste par une surréactivite à un fait banal tel qu’une sonnerie, quelqu’un qui entre dans une pièce, la chute d’un objet.

-La personne est en état d’alerte constant : agitation, colère, fébrilité, troubles de la concentration et du sommeil sont parfois associés.

D’autres symptômes peuvent renvoyer à d’autres pathologies tels que le burn out ou la dépression nerveuse.

Les systèmes de croyances et les valeurs internes sont dégradés. La personnalité peut-être modifiée et les relations interpersonnelles altérées.

Si des troubles anxieux sont observés, des troubles de l’humeur, un changement de comportement, un diagnostic par un professionnel de santé est requis.

  • Le SPT peut-il être dépisté ?

Un diagnostic et la mise en place d’une prise en charge avec un suivi est indispensable pour éviter une aggravation des symptômes.

Les collègues et l’entourage ont un rôle. Le soutien de la famille, qui est aussi impactée, est déterminante dans la reconstruction psychique.

La médecine du travail a des possibilités d’action préventives.

  • Qui est concerné ?

Un salarié sur 4 (23 % d’hommes et 28 % de femmes) auraient été exposé à une agression  verbale ou physique du public, d’un collègue, ou d’un supérieur hiérarchique. Parmi les victimes déclarées, les catégories professionnelles les plus concernées étaient les employés qualifiés  (46 % des hommes et 36 % des femmes), les employés non qualifiés (37 % d’hommes et 18 % de femmes), les professions intermédiaires (26 % d’hommes et 36 % des femmes), et les cadres (19 % des hommes et 31 % des femmes). Les hommes employés qualifiés (40%) sont les plus soumis à ce risque par le public et les femmes cadres (17 %) sont plus souvent victimes d’agressions par les collègues ou supérieurs.

Les travailleurs exposés à une catastrophe naturelle (ouragans, tremblements de terre, inondations, incendies), à des accidents industriels ou à des actes de violences volontaires (guerre, terrorisme, banditisme) sont particulièrement à risques pour développer un TPST. Les professionnels de santé des services publics (pompiers, police, transports) et pénitentaire sont parmis les plus exposés à la violence physique et à des EPT (Evènement Potentiellement Traumatisant).

Des conditions de travail défavorables (stress, charge de travail, manque de soutien) peuvent contribuer à augmenter le risque de TPST après un évènement alors que des conditions de travail favorables peuvent au contraire réduire le risque.

  • Quelles conséquences ?

La symptomatologie est invalidante et peut perdurer dans le temps, avec un handicap fonctionnel. Des conséquences sont observables dans les relations interpersonnelles. Le trouble nécessite la prise en compte de la psyché, du corps, et de l’environnement pour en saisir la globalité.

  • En conclusion

Le trouble de stress post traumatique et les troubles apparentés sont un enjeu de santé publique.

La qualité des  relations sociales sont primordiales. Ce peut-être un cycle vertueux à l’échelle de chacun, d’une entreprise et plus largement de la société. La bienveillance n’est pas à considérer comme un terme galvaudé, mais comme une nécessité. La qualité de la communication est précieuse avec une personne souffrant de Stress Post Traumatique.

La capacité à communiquer sans préjugé en tenant compte de la perception de son interlocuteur est une des clés pour contrecarrer les effets de ce que des évènements fortuits ou non peuvent engendrer.

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Si vous pensez ou quelqu’un de votre entourage être concerné par le syndrome Post Traumatique, consulter un médecin.

Cet article a été rédigé par Design me Agency, qui accompagne la gestion des changements par le Profiling : https://designmeagency.fr/

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